Dorottya Báldy : La dictée dans tous ses états (2e prix)

Dorottya Báldy

La dictée dans tous ses états

Elle se rappelle les dictées de son enfance. C’étaient des histoires gentilles plein d’animaux. Le loup était toujours le malfaiteur. Le bon a toujours remporté la victoire. C’était simple: bon ou mauvais le choix était évident. Bien sûr ça ne lui a pas fait changer d’avis sur le fait que c’était ennuyeux et qu’elle devienne plus aggravée au fil des ans.

Travailler comme professeur lui a appris pourquoi les dictées sont les pratiques nécessaires. Ce jour c’est le tour de sa classe en terminale. Ils sont un beau groupe, même si certaines d’entre eux ont de la loghorrée. C’est incroyable combien ils peuvent parler. Cela a commencé juste après qu’elle a annoncé son plan pour la classe. Elle avait choisi un article succinct et informatif d’un journal scientifique sur les droits des femmes et sur la manière de leur représentation dans les médias ce qui les blesse. Elle pensait qu’ils pourraient en apprendre autre chose aussi, pas seulement l’orthographe correcte.

- On peut voir que souvent dans des films romantiques comment une relation idéalisée est présentée comme souhaitable. – a-t-elle commencé. – Il n’est pas rare que la femme doit changer le vilain et par magie l’homme n’a plus de problèmes, son colère disparaît, il devient une bonne personne. Cette perspective détermine comment les jeunes filles pensent aux relations dans le futur... – Ne le sait-elle pas? Elle vient de mettre fin à la sienne hier. On peut voir les ecchymoses récentes si on regarde assez près même avec du maquillage. Elle pouvait encore entendre les sirènes dans les oreilles.

Ce jours a commencé comme tous les autres. Jean était irascible en arrivant à la maison. Il a commencé avec des éclats des voix, suivi par la rupture des plaques. -Nous devrons en acheter d’autres bientôt - a-t-elle remarqué. Mais rapidement ça a tourné en une bagarre. Malheuresemnt c’était tout à fait normal pour eux. Quand elle a essayé de s’enfuir, il l’a suivie. Sudain, il a glissé et il n’y avait rien d’autre qu’un grand coup. C’était silencieux rien que sa respiration lourde pouvait être entendue. Lentement le sang a commencé à tâcher le tapis. C’était en fait un très beau tapis, probablement la plus bel objet qu’ils possédaient. En plus le rouge n’avait pas l’air déplacé dessus. Elle était gelée à un endroit. Elle ne pouvait pas croire que la liberté soit si proche. Elle pouvait la sentir. Il serait si facile de le laisser mourir. – Mais c’est une vie humaine n’est-ce pas? – a dit son conscience. Elle a hésité. Mais elle n’était pas la seule à le remarqué. Elle l’a regardé dans les yeux. Ils promettaint la mort. Sa vie ou la sienne? - ... c’est tout ce que nous devons amélior. – Avec sette dernière phrase la dictée était terminée. Elle pouvait entendre les soupirs soulagés qui circulaient dans la salle de classe. Elle a ramassé les papiers et a laissé les étudiants de profiter de leur pause. Un sentiment chaleureux lui a échappé, peut-être cette dictée va aider quelqu’un à l’avenir, même si ce n’est pas qu’une personne.

Natalie est sortie au soleil et a respiré l’air frais. Elle a fait son premier pas dans sa nouvelle vie. Il lui était merveilleux d’être enfin libre.

2022.06.03.